À Savoir


Assister le mourant

Lorsqu’un musulman est en train d’agoniser et qu’un autre musulman est présent, il peut lui souffler la formule de la foi : « La Ilâha Illâ llâh » (il n’y a de Dieu qu’Allah) pour qu’il s’en rappelle et la prononce sans lui donner l’ordre de la prononcer mais nous la citons afin qu’il s’en rappelle. Il faut s’arrêter de la lui souffler à l’oreille dès que le mourant commence à la prononcer. Mais s’il dit autre chose, on la lui rappelle encore une fois afin qu’elle soit la dernière phrase prononcée dans ce monde et lui ouvre les portes du Paradis.

Le Prophète Salla Allahou alayhi wa salam a dit dans ce sens « Rappelez à vos moribonds, à leur dernier moment : « La Ilâha Illâ llâh » (Il n’y a de vraie divinité qu’Allah). Celui dont les dernières paroles seront : « il n’y a de Dieu qu’Allah », ira au Paradis. » (Moslim)

En cas de décès

Il est nécessaire de bien avoir en tête les différents gestes liés au décès d’un proche. En effet, nous sommes ou nous serons tous confrontés un jour à cet événement. Dès lors que, dans la gravité de l’instant, on se sent confus, perdu… Il faut savoir garder son sang-froid car ce défunt qui se trouve devant nous est sous notre responsabilité à présent. Il ne peut ni parler, ni bouger et nous avons le devoir de prendre soin de lui et de l’accompagner au mieux. Et certes, nous serons jugés là-dessus.

Appelez-nous directement au 06 72 32 25 67 si vous constatez le décès d’un membre de votre foyer : nous vous guiderons de A à Z.

Fermer les yeux du mort :

D’après ce que Muslim a rapporté, le Prophète est entré chez Abu Salama qui avait les yeux grands ouverts. Il les lui ferma et dit : « Lorsque l’âme se sépare du corps, les yeux suivent l’âme.» Il faut donc fermer les yeux du mort puis prononcer l’invocation suivante (source La citadelle du musulman – Chapitre 54 – Après avoir fermé les yeux du mort) : « Ô Seigneur! Pardonne [ici le nom du défunt est mentionné], élève son rang parmi les bien-guidés, procure-lui un successeur dans sa descendance, pardonne-nous et pardonne-lui, Ô Seigneur des mondes! Élargis-lui sa tombe et illumine-la pour lui. » اللَّهُـمَّ اغْفِـرْ لِـ – فلان باسـمه – وَارْفَعْ دَرَجَتَـهُ فِي الْمَهْـدِيِّيـنَ ، وَاخْـلُفْـهُ فِي عَقِـبِهِ فِي الْغَابِـرِينَ، وَاغْفِـرْ لَنَـا وَلَـهُ يَا رَبَّ الْعَـالَمِـينَ، وَافْسَـحْ لَهُ فِي قَبْـرِهِ وَنَـوِّرْ لَهُ فِيهِ. Il est recommandé aussi de prononcer le verset suivant (istirjâ‘  ) et le dire aux autres (Coran 2/156) : « C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournons. » إِنَّا لِلّهِ وَإِنَّـا إِلَيْهِ رَاجِعونَ

Détendre ses membres :

La mort marque la fin de toute activité du corps et des fonctions vitales. Le cœur et la circulation sanguine s’arrêtent. Peu à peu le corps se rigidifie et il devient difficile de manipuler avec souplesse les membres. Ainsi, il est nécessaire de détendre les bras et les jambes. De mettre les bras le long du corps.

Couvrir le corps du défunt:

D’après Aïcha, on avait couvert le Prophète lors de sa mort par une étoffe. Rapporté par Al Bukharî et Muslim.

Les condoléances et lamentations

Les condoléances n’ont pas de jours limités. Ce n’est pas trois jours comme les gens le pensent. Dans un hadith authentique lorsque le Compagnon Jaafar ibnu abî tâlib est tombé martyr sur le champ de bataille, trois jours après son décès, le Prophète Salla Allahou alayhi wa salam est venu auprès de sa famille présenter ses condoléances.

La deuxième remarque c’est que les condoléances ne doivent pas se faire dans une maison. On ne peut pas se réunir pour ça. Au temps du Prophète Salla Allahou alayhi wa salam, les musulmans se présentaient les condoléances dans la rue ou dans les marchés. Le fait de se réunir dans la maison de la famille du défunt pour faire des condoléances est contraire à la Sunnah. Le Compagnon Jarir ibnu abdillâh al bajarî a dit : « nous considérions que le fait de se réunir auprès de la famille du défunt et de préparer à manger était équivalent au fait de pleurer avec des cris en se rebellant contre le destin d’Allah. » Et le Prophète Salla Allahou alayhi wa salam a formellement interdit les lamentations aux proches du défunt.

Les repas après un décès

Après un décès, il est recommandé aux personnes extérieures à la famille du défunt de leur préparer des repas et nourritures. C’est ce qu’avait recommandé le Prophète pour la famille de Jaafar ibu abi talib en disant : « Préparez un repas pour la famille de Jaafar ibnu abi talib car une situation s’est présentée à eux et les préoccupe.»

L’aumône en faveur du défunt

D’après Anas (qu’Allah l’agrée) le Prophète Salla Allahou alayhi wa salam a dit : « Il y a 7 choses dont la récompense parvient au serviteur dans sa tombe après sa mort: celui qui a enseigné une science, a creusé le lit d’un fleuve, a creusé un puits, a planté un palmier, a construit une mosquée, a laissé un moushaf (Coran) en héritage ou a laissé un enfant pieux qui demande pardon pour lui après sa mort ». La mort n’est pas la fin, c’est plutôt le début de la vie réelle et notre entrée dans une demeure éternelle. La chose la plus dangereuse en ce qui a trait à la mort est la fin des actions.

le Prophète Salla Allahou alayhi wa salam nous a aussi recommandé d’invoquer en faveur des défunts musulmans : «Invoquez Allah pour la rémission des péchés de votre frère et demandez à Allah de lui donner de l’assurance dans ses réponses aux deux anges qui sont en train de le questionner. » Rapporté par Abou Dawoud.

Refus dons d’organe

Si vous souhaitez ne pas subir de prélèvement d’organe après votre décès, il faut signifier clairement votre refus par écrit afin d’éviter toute ambiguïté. Vous pouvez faire la démarche si vous avez au moins 13 ans auprès du Registre National des Refus.

En effet, l’article L1232-1 du Code de la santé publique autorise les prélèvements si la personne n’a pas fait connaître clairement son refus de son vivant. Ainsi, avant tout prélèvement d’organes, les équipes médicales doivent systématiquement consulter le registre national des refus de dons d’organes.